ruralité bretonne

Pour une ruralité bretonne vivante

de Erwann PEÑSEC

Qu’est devenue la ruralité bretonne ?

S’il est une chose qui me peine en Bretagne, bien que non exclusive à notre terre, c’est cette impression de désert qui hante nos campagnes. Nos bourgs sont silencieux, nos églises vides, nos sentiers oubliés, nos commerces disparus.
Les gens ne se parlent plus non plus.

Alors, lorsque j’entends les récits de mes parents, me contant comme, il y a quarante ans, l’on comptait parfois cinq ou six bars par village, sans oublier charcuteries, boulangeries, artisans, médecins et autres merceries, je me mets à rêver.

Je me mets à rêver d’une Bretagne libre et indépendante …

Une Bretagne où serait menée une véritable politique de la ruralité, redonnant vie à nos bourgades, aujourd’hui vouées soit à être désertées, soit à se changer en dortoirs inanimés ou en gîtes touristiques huppés.

Évidemment, ces changements, survenus en quelques décennies seulement, ont pour cause de grands bouleversements : essor des villes, plus grande mobilité des gens, individualisme rampant, apparition d’Internet et des technologies, monopolisation de l’économie par les grands au détriment des petits …

Il serait prétentieux d’affirmer détenir les clefs pour inverser entièrement la tendance, et si beaucoup s’avère du ressort des autorités, nous, simples citoyens, pouvons aussi contribuer à la renaissance de la ruralité.

Soyez actifs dans la vie de votre commune.

J’ai récemment été frappé, lors d’un nettoyage collectif du bourg, organisé par la mairie de mon village, de ne voir y participer que des séniors. Il est essentiel que nous, jeunesse de Bretagne, soyons également actifs dans la vie de nos communes, si nous ne voulons pas voir leur âme dépérir.

Cela peut se faire de bien des manières :

  • Redécouvrir les joies enfantines de l’exploration des sentiers, forêts et landes autour de chez soi
  • Se réapproprier l’âme de son village en se renseignant sur son histoire, celle de ses monuments, bâtiments, toponymes, …
  • Participer aux événements locaux, y compris aux travaux pour le bien commun. Voire organiser des projets sur sa commune
  • Avoir recours aux petits artisans et commerçants,
  • Renouer avec la Nature, voire avec la spiritualité,
  • Recréer du lien avec le voisinage,
  • Inciter vos enfants à jouer dehors (les études montrent que même à la campagne, les enfants ne jouent quasi plus dans la Nature, notamment en raison d’une surprotection parentale),


  • Et toi, que fais-tu pour ton village ?

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